Archives de l’auteur : Catherine Venturi Pinton
Matière à réflexion (Nicole Lachat-Trezzini)
Verrues heureuses sur front lisse. Sourcils récalcitrants mal épilés. Paupières lourdes, tombantes sur yeux enfoncés, rapprochés, abimés. Pas bon œil. Grosse verrue sur le nez, oui encore une, sur nez épaté. Epaté de quoi ? De plus grand chose.
Porte-jarretelles (Catherine Venturi Pinton)
Je dis: porte-jarretelles Je dis : porte-jarretelles sur jambes fines Quand le pli d’une jupe s’écarte fortuitement Et que la cuisse se dévoile impudiquement, Montrant cet ornement Car de nos jours, le pantalon se porte trop souvent Et les collants … Continuer la lecture
Ultime étreinte (Julianne Farré)
Tendrement, j’ai posé mes mains sur les siennes, enserré ses doigts inertes. Mes mains pleines de vie, brûlantes du sang qui coulait dans mes veines. Mes doigts en fusion cherchant vainement à réchauffer les siens. J’ai baisé la sueur exhalée … Continuer la lecture
Week-end enchocoleillé (Nicole Lachat-Trezzini)
Au dehors le soleil est bleu. Dedans ma convoitise est feu. Desserts lactés, Désirs plaqués, Remplacent un vrai manque d’ardeur, Maudits carrés friands de mes rondeurs.
Ma grand-mère (Julianne Farré)
Elle sentait la lavande Ma grand-mère parfumée Coquette, brillantinée Des yeux rieurs en amande
Service compris (Catherine Venturi Pinton)
Service compris – Tu attendais depuis longtemps ? – Il n’est pas trop chic ce restaurant ? – C’est vraiment l’horreur cette circulation. – Une table pour deux, vers l’aquarium. – Tu as triste mine ce soir.
Eloge d’une addiction (Julianne Farré)
Oh toi, élixir tant aimé Toi qui ne manques jamais dans mon cellier Comment te décrire ?
Une autre vie, après (Alvise Pinton)
– Maman, maman est-ce que ce sera bientôt mon tour ? – Ne t’impatiente pas mon petit, reste bien sagement aligné avec les autres et tu verras, ça arrivera. – Maman, maman, qu’est-ce qui m’arrivera quand ce sera mon tour ?
1er prix du concours 2015
Texte écrit par M. Serge Garcia Pestilence C’est d’abord l’odeur pestilentielle qui me prit à la gorge comme une bouffée de souffre pur. La respiration coupée, je sortis brutalement de ma torpeur brumeuse et m’extirpai d’un sommeil aussi lourd qu’épuisant. … Continuer la lecture
2ème prix du concours 2015
Texte écrit par M. Philippe Garnerin Parfum de vie Albert était l’heureux propriétaire de la boucherie « La Frigousse ». Dans l’année qui avait suivi son installation à Saint Pierre des Alpes, le fumet divin de sa potée au lard avait conquis … Continuer la lecture