Ton sang qui s’écoule, comme un robinet mal fermé, le long de ta chaise roulante.
C’est cette flaque rouge qui grandit, s’étire et s’infiltre dans les lames du parquet, pendant que nous attendons les secours.
C’est ton regard, remplit de point d’interrogation, quand je te demande comment tu te sens.
C’est mes chaussures qui collent à ce liquide visqueux.
C’est cette cigarette sur laquelle tu tire comme un condamné.
C’est la chaleur de ta main dans la mienne
La tristesse et l’impuissance dans tes yeux.
C’est cet énorme vide qui me submerge, quand l’ambulance s’en va, que la vie reste en suspens.