Les Evaux (Catherine Venturi Pinton)

Quand le soleil et la chaleur nous invitent à sortir de nos maisons, nombreux sont les habitants d’Onex qui se prélassent sur le terrain des Evaux. C’est le poumon de verdure de la cité.

Pourtant, ce parc n’a pas toujours été un lieu aussi ouvert et tranquille.

On raconte, qu’avant, il y avait un golf. De hautes haies cachaient les joueurs aux yeux des passants. Seules les personnes inscrites au club pouvaient y entrer. En plus ces personnes appartenaient à la haute bourgeoisie. On disait qu’elles avaient de l’argent et qu’elles pouvaient tout se permettre. Tout, cela veut dire même le pire.

Un caddie qui travaillait pour un joueur a raconté qu’un jour, pendant une partie passablement mouvementée, un golfeur avait, en tirant, assené un coup sur le crâne de son adversaire, le tuant net.

Les autres joueurs, par solidarité avec leur compagnon, avaient témoigné en faveur d’un accident: une balle de golf avait percuté le malheureux.

Après ce drame, plusieurs joueurs s’étaient retirés du club, craignant la violence du mauvais perdant.

Quelques temps plus tard, l’évènement a été oublié et le golf était vendu aux communes de Bernex, Onex, Confignon, Lancy et Genève.

Mais si vous vous promenez du côté des terrains de tennis, en bordure des courts, juste avant de prendre le chemin qui descend au bord du Rhône, vous verrez une marque rouge sur un tronc. On dit que c’est le sang de la victime et que personne n’ose toucher cet arbre, car l’esprit du malheureux y est enfermé.

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